Gardons nos morts en vie

Salut à toi lecteur,

La mort est une étape inévitable de la vie, mais elle est perçue de manière très différente selon les cultures et les traditions. La manière dont nous honorerons nos morts sera donc elle aussi différente. Dans cet article, nous allons explorer les différentes façons de voir et de vivre la mort à travers le monde.

Dans certaines cultures, la mort est considérée comme une étape naturelle de la vie, une transition vers un autre monde, tandis que dans d'autres, elle est vécue comme une fin définitive. Les rituels funéraires, les cérémonies et les rites de passage associés à la mort varient également considérablement d'une culture à l'autre.

Dans les cultures asiatiques, la mort est considérée comme un processus continu, et les personnes décédées sont souvent honorées par des cérémonies annuelles. Au Japon, les familles visitent régulièrement les tombes de leurs ancêtres pour y déposer des offrandes et des fleurs, tandis qu'en Inde, les personnes décédées sont incinérées sur des bûchers et leurs cendres sont dispersées dans des cours d'eau sacrés.

En Afrique, la mort est considérée comme un passage vers l'au-delà, et les funérailles sont souvent des événements très animés. Les membres de la famille portent des vêtements colorés et dansent pour honorer la vie du défunt. Dans certaines cultures africaines, les personnes décédées sont enterrées dans des cercueils sculptés en forme d'animaux, symbolisant leur transition vers un monde animal.

Aux États-Unis et en Europe, la mort est souvent considérée comme un sujet tabou, et les funérailles sont souvent des événements très solennels. Les personnes endeuillées portent souvent des vêtements sombres et les cérémonies sont marquées par la tristesse et la sobriété. Les rites funéraires varient également d'une région à l'autre, avec des différences significatives entre les traditions catholiques, protestantes, juives, musulmanes et laïques.

Le deuil est une étape importante du processus de la mort. Il est généralement défini comme une période de tristesse et de chagrin qui survient après la perte d'un être cher. Le deuil peut prendre différentes formes selon les individus, mais il est souvent caractérisé par une douleur émotionnelle intense et une sensation de vide. Il est important de comprendre que le deuil est un processus qui prend du temps et qui est différent pour chacun.

Différent pour chacun, pour une bonne raison : Ce n'est pas la mort de l'être cher qui est triste. C'est ce qu'il laisse de vide en nous. Le manque que l'on peut ressentir par son absence. La perte de repères que sa disparition crée en nous. Ou encore, la perte de sens de valeurs ou de croyances fortes qui dirigeaient nos vies jusqu'alors. 

Ces dernière lignes font peut-être mal. Mais pour autant c'est une information capitale dans la manière d'apprécier le deuil. Parce que ce qui est mort, est mort.

Fini. 

Terminé. 

Il ne nous appartient qu'à nous alors, de nous adapter, de nous reconstruire. D'apprendre à vivre en comblant ce vide sidéral que ça laisse.

Quand j'ai perdu mon cousin dans un accident de moto, ça a été brutal, violent, et terriblement douloureux. Pour toute la famille. Et chacun a eu sa propre manière de vivre son deuil. La mienne a été de changer de vie et de me mettre un temps au service de ma famille pour tout faire pour faciliter le quotidien. Parce qu'être dans l'action et à la tâche, bouger, ça évite de trop penser. Puis quelques mois plus tard j'ai pris une claque dans la gueule. Je m'en suis voulu. Parce que je devais être là, avec lui, ce jour là, et que je ne me suis tout simplement pas réveillé.

Pour autant, ce n'est pas sa perte qui m'a fait souffrir. C'est que tout ce qu'il a représenté pour moi à cet instant s'est effondré. Tout ce qu'il représentait en terme de valeur, de liberté, de croyances et de manière d'aborder la vie, qui m'inspirait à prendre ma vie en main, et pour lesquels je me sentais dépendant de lui, c'est effondré en un instant.

J'aime à croire qu'il me guide, dans la mémoire que j'ai de lui et de ce qu'il m'a apporté, dans mes choix depuis lors. Quelque soit mes croyances ou les vôtres, c'est d'une aide inconsidérable d'être dans l'honneur porté à nos morts. Parce qu'à travers le souvenir, et en appliquant ce qu'ils nous ont transmis, on se fait grandir et évoluer , et on les inscrit eux dans la postérité et l'éternel.


Le meilleur hommage que l'on peut porter à nos morts, c'est d'appliquer ce qu'ils nous ont appris. Que ce soit par leur vie ou par leur mort, ce qu'il nous ont transmis est la part d'eux qui vit encore, en chacun de nous, jusqu'à ce qu'on quitte ce monde à notre tour.